take my hand, drag me down. if you fall then i will too. La musique battait son plein, et elle vivait tant en elle, qu'à l'intérieur de la discothèque. Son cœur faisait écho au rythme lent de la basse. Les yeux clos, ses mouvements étaient sans doute plus lents qu'ils ne l'auraient du, mais elle se fichait bien d'être comme il faut, là où il faut. Parce-que ce rythme lui convenait, parce-qu'ici elle était bien, comme si rien à part cette musique et elle n'existait. Et en ce moment même, c'était tout ce qui importait. Comme il était bon de s'oublier. De ne plus penser au temps qui passe, parfois trop vite, parfois bien trop lentement. De ne plus penser à ceux qui traversent nos vies, laissant des traces indélébiles, ou à peine une écaille. Ici elle était comme seule au monde, et si ce n'était exactement ce qu'elle souhaitait, même si une complète solitude l'effrayait autant que n'importe qui, elle aurait apprécié, parfois, n'avoir plus qu'à s'occuper d'elle-même, sans se soucier de ce qui pouvait l'entourer. Et c'était ce sentiment qu'elle cherchait désespérément, lorsqu'elle quittait son appartement, presque tous les soirs. Peu lui importait qu'elle se réveille en ayant mal à la tête, avec la nausée ou de terribles cernes, l'oubli lui paraissait valoir ces quelques désagréments. Nous en avions tous besoin, parfois. Certains plus souvent que d'autres. Pour elle, c'était presque tous les jours, sans quoi elle ne se sentait parfois pas la force de quitter la chaleur de ses draps. Elle était pourtant loin d'être désespérée, accro aux somnifère ou autre prozac. Elle se sentait même plutôt... heureuse. Mais lorsque la nuit venait, qu'elle rentrait exténuée du travail et qu'elle se retrouvait soudain seule avec ses souvenirs, elle ne se sentait pas la force de rester là, à chercher un sommeil qui serait forcément troublé par des regrets et des fantômes dont elle ne voulait pas. Alors elle choisissait une de ses plus jolies robes, se faisait chaque soir un peu plus provocante, et laissait là ses souvenirs, pour ne plus chercher que la décadence des rues et des bars.

Parmi les corps anonymes qui l'entouraient, un se fit soudain plus proche, plus insistant. Elle ouvrit les yeux, son visage n'affichant aucune surprise. Ne le faisait-elle pas exprès ? N'y était-elle pas habituée ? Un vague sourire passa sur ses lèvres, alors qu'elle faisait tout de même un pas en arrière, alors que l'homme se rapprochait toujours davantage. Son contact la dégoûtait, sans doute était-elle encore trop sobre, et lui déjà trop ivre. Ses mains pour seul rempart, elle fronça les sourcils, alors qu'il ne lui était désormais plus possible de faire un pas, tant la foule était compact. Et alors que l'inconnu se collait davantage, elle le repoussa brutalement. Il lui attrapa le poignet, soudain bien moins lascif et amical, mais elle le lui retira avec force. S'il était assez plein pour se permettre de telles avances, il l'était également bien assez pour ne plus tenir sur ses jambes. Elle se fraya un chemin au travers la foule, les larmes aux yeux, le cœur battant à tout rompre, et se trouva un siège devant le bar, sur lequel elle prit place, le souffle court. Elle jeta un œil derrière elle, s'assurant que l'importun ne l'avais pas poursuivi, et eut un rire nerveux lorsqu'elle vit que ce n'était pas le cas. Qu'elle était en « sécurité ». Elle commanda un verre, avant de réajuster le bas de sa robe. Elle toisa l'homme qui, près d'elle, semblait particulièrement intéressé par le haut de ses genoux. Il ne détourna pas le regard, mais au fond, elle n'en avait pas grand chose à faire. Elle l'avait bien cherché. Elle vida son shoot, en commanda un autre, et ce fut le premier d'une longue série. (…)

Elle tituba tant bien que mal vers les vestiaires, alors que le barman la surveillait du coin de l'œil, inquiet. Des filles dans cet état, il en voyait des tonnes, et ça ne finissait jamais bien. Elle se retint de justesse à une colonne ouvragée, placée là pour la décoration, sans doute aussi très utile pour retenir les clients les plus ivres. Elle rit. Un rire sans joie. Elle reprit son souffle, ferma un instant les yeux, attendant que le monde veuille bien cesser de tourner. Mais elle du bien admettre qu'il n'avait pas l'air de vouloir coopérer, et elle du laisser son appui derrière elle. Elle voulait simplement récupérer sa veste, son sac, et rentrer chez elle. Sun Ah s'arrêta net à cette pensée, et secoua la tête, comme un refus à elle-même. Non. Non pas chez elle, elle aurait trop peur, encore. Pas chez elle... on lui rendit son sac et sa veste, sans une remarque quant à son état. Elle les prit, lança un vague « merci », avant de sortir dans la rue, où le froid de la nuit l'accueillit à bras ouverts. Elle frissonna violemment, mais en voulant mettre sa veste, laissa tomber son sac, dont le contenu se répandit sur le trottoir. Elle regarda un instant maquillages, stylos et autres gadgets, le visage sans expressions. Puis un sanglot la secoua, et elle se pencha maladroitement, sous le regard amusé ou inquiet des rares passants. Elle attrapa son portable, chercha aussi vite qu'elle le pu le numéro du seul qui pouvait à la fois l'aider, la rassurer et l'écouter déblatérer des propos insensés en même temps, inconsciente de l'heure tardive. Elle n'était plus en état, de toute façon, de s'inquiéter de quoique ce soit. Lorsqu'il décrocha, elle serra davantage le téléphone dans sa main glacée, comme si elle pouvait rapprocher son interlocuteur dans le même temps. Elle ne répondit pas tout de suite, faillit même raccrocher, se sentant soudain pitoyable et ridicule, assise là au milieu du trottoir, au milieu de ses affaires. « Oppa... » murmura-t-elle finalement, tout en pleurnichant misérablement. « Oppa, j'ai froid. » comme s'il pouvait y faire quoique ce soit...

S’il avait pu se trouver une manière de changer les idées, Tae Woo l’aurait probablement fait, pourtant il n’en était pas capable. C’était probablement totalement normal si l’on considère à quel point la miss était importante pour lui, mais tout de même il aurait probablement besoin de ses heures de sommeil dont il ne profitait pas en ce moment. Enfin il était grand et fort, il n’allait pas mourir à cause d’un manque de sommeil. Néanmoins, il décida de faire taire la partie d’inquiétude dans son cerveau pour le moment, il n’avait pas envie d’avoir l’air d’un idiot si elle était chez elle ou au contraire qu’elle n’entende même pas son appel si elle était en discothèque. Se ‘rassurant’ avec cette idée, il enfouit sa tête dans l’oreiller sans même prendre le temps de fermer la lumière de sa chambre ou en cherchant à se changer. Ça ne changeait pas spécialement grand chose et puis bon il ne se serait probablement pas capable de trouver les bras de Morphée. Cela dit, ça ne l’empêcher pas d’avoir ce petit espoir inutile comme quoi il réussirait à dormir ne serait-ce qu’un peu. C’était bien naïf considérant le fait qu’il n’avait pas non plus fait l’effort de pousser son téléphone un peu plus loin. Ce détail bien que minime, prouvait tout simplement qu’il voulait pouvoir répondre si besoin il y avait. Quoi que plus l’heure avançait moins besoin il risquait d’y avoir. Tant pis pour la logique qui lui disait de fermer son téléphone et d’arrêter de s’inquiéter, lui il préférait se fier à son ‘instinct’. Et ce n’était pas non plus parce que le téléphone était près de lui qu’il ne ferait que le fixer en attendant qu’il sonne ou pas.

Soudain alors qu’il était près du sommeil qu’il désirait tant, Tae Woo sentit une légère vibration sur son lit. Ouvrant un oeil, puis l’autre, il ne manqua pas un instant avant de prendre son téléphone portable, la cause de la vibration. Sur le coup, pendant un très court instant, il se sentit partagé entre répondre ou pas; si ça pouvait être Sun Ah, ça pouvait aussi être n’importe quel de ses amis qui ne voulait que le déranger au beau milieu de la nuit. L’inquiétude fut plus grande que n’importe quel autre sentiment qu’il pouvait ressentir à ce moment là et c’est pourquoi il décrocha sans même jeter un coup d’oeil à l’afficheur. Lançant un faible « Oui allo ? » digne de quelqu’un qui aurait très bien pu dormir à peine une minute ou deux plus tard. Ce n’était ni méchant, ni froid, juste un peu endormi. N’obtenant aucune réponse, il aurait très bien pu perdre patience et raccrocher sans rajouter quoi que ce soit, mais il y avait une pointe d’inquiétude qui l’empêchait de le faire. Et avec raison d’ailleurs puisque une voix se fit entendre à peine un instant plus tard, voix qu’il aurait d’ailleurs pu reconnaitre parmi milles autres; celle de Sun Ah. Automatiquement plus attentif, plus inquiet, sans pour autant être davantage réveillé, Tae Woo se redressa sur le coup. « Sun Ah... » Il ne posait pas vraiment une question, mais plutôt une manière de la rassurer rien qu’en disant son nom. Bien sur, il essayait de rendre sa voix rassurante, malgré l’inquiétude qui le gagnait graduellement. Ce n’était pas nécessairement que le fait qu’elle l'appelait à cette heure-là, même si ça n’aidait pas non plus, mais plutôt le fait qu’il l’entendait pleurnicher. Qu’est-ce qui s’était passé ? Pourquoi était-elle dans cet état ?

Bref une foule de question traversèrent son esprit alors qu’il entendait sa voix à nouveau. Elle avait froid ? Du coup il pouvait être certain qu’elle n’était pas tranquillement chez elle, parce que si ça avait été le cas, elle aurait pu se réchauffer d’une manière ou d’une autre. Même s’il savait très bien qu’il ne pouvait rien y faire, il se reprocha automatiquement de ne pas être là. S’il avait été avec elle, il aurait pu... En fait, il n’aurait rien pu y faire malgré toute sa volonté. Il n’était ni son père, ni son petit copain, il n’était que son meilleur ami. Bon ce n’était pas une triste position inutile, mais il n’avait rien à dire quand à sa vie, il ne pouvait... qu’être là pour elle. Reste que, rien y faire, il s’en voulait un peu de ne pas être à ses côtés à ce moment là « T’es où ? » Pas de flafla inutile, lui, il s’inquiétait drôlement pour elle. Elle n’était visiblement pas chez elle et il y avait une foule de sons et même s’il n’y prêtait pas attention, il pouvait deviner qu’elle était dans un endroit où il y avait du peuple. Puis bien évidemment il comptait aller la rejoindre. Il n’y avait même pas un brin d’hésitation chez lui, il préférait être à ses côtés plutôt que de la laisser seule. Puis de toute façon peu importe ce qu’elle dirait, lui il se faisait déjà un sang d’encre. Il se leva alors de son lit pour attraper des vêtements au passage. Il n’allait certainement pas sortir simplement avec une serviette en guise d’habillement. N’importe quels pantalons et n’importe quel chandail ferait l’affaire, il se fichait un peu de quoi il avait l’air dans ce genre de situation. Sauf que bon malgré son empressement à la rejoindre, il fallait surtout qu’elle lui dise où elle se trouvait. Puis après il fallait qu’il se rende donc il n’était pas nécessairement près de pouvoir la prendre dans ses bras pour la réconforter. Se rassurer sur le fait qu’elle allait bien en même temps. « Il s’est passé quelque chose ? »

Elle serait le téléphone comme si sa vie en dépendait, mais si la scène aurait pu sembler tragique, elle avait tout lieu d'être bien plus pathétique encore. Les quelques larmes qui s'étaient échappées avaient suffit à faire couler son maquillage, et elle se retrouvait assise au milieu de ses effets personnels, de grosses traces noires sur les joues. Les rares passants, quand ils ne l'ignoraient pas, l'observaient d'un air amusé, mais aucun d'entre eux n'auraient eu visiblement la bonté de s'arrêter pour s'enquérir de son état. « Encore une pauvre fille... » voilà tout ce qu'ils devaient se dire, en la voyant ainsi, pleurnichant au téléphone. Mais elle ne s'en inquiétait pas plus que cela, inconsciente, dans son état, de ce qui pouvait être bien ou mal vu. Elle soupira lorsqu'elle entendit sa voix à l'autre bout du fil, qui murmurait son prénom. Sun Ah ferma un instant les yeux, persuadée qu'à présent, tout irait bien. C'était trop facile, bien sûr, mais peut-être était-ce parce-qu'il était si grand et si fort, qu'elle s'était toujours sentie en parfaite sécurité non seulement lorsqu'il était tout près, mais aussi lorsqu'elle savait qu'il pensait à elle. Pour elle, qui était bien incapable de se débrouiller seule et qui avait en permanence besoin de quelqu'un à ses côtés, une relation comme celle-ci était des plus précieuse, et c'est ainsi qu'elle la chérissait depuis des années, persuadée que sans Tae Woo, elle ne pourrait pas aller bien loin. Elle se repris donc quelque peu, chassant quelques mèches qui dissimulaient son visage, et se redressa tant bien que mal, sans parvenir, toutefois, à se relever. Elle grimaça, pas encore assez amochée pour ne pas se rendre compte du ridicule de la situation. Comme on pouvait s'y attendre, il finit par lui demander où elle se trouvait, et alors qu'elle s'apprêtait à lui répondre, elle se figea. Inutile de s'observer dans un miroir, elle savait déjà de quoi elle aurait l'air. D'une paumée en minijupe... tout, sauf imposer à son meilleur amie une vision d'elle aussi pitoyable. « Je... » cherchant désespérément quoi ajouter, tout en indiquant pas où elle se trouvait, elle laissa un long silence s'installer, seulement troublé par le jeune homme qui s'agitait à l'autre bout du fil. Elle se mordit la lèvre inférieure, se maudissant d'avoir appelé ce numéro. Elle aurait pourtant du savoir qu'il s'inquiéterait...

Toute perdue dans ses pensées, elle ne vit pas le chien qui, visiblement curieux, furetait parmi ses affaires, sans lui porter la moindre attention. C'est seulement lorsqu'il fit rouler vers elle un stylo, qui heurta son genoux, qu'elle porta son attention sur lui, alors qu'il relevait triomphalement la tête, son bâton de rouge à lèvres entre les dents. Sun Ah poussa alors un petit cri de détresse, et sans lâcher son téléphone, se jeta littéralement sur l'animal, ses doigts évitant ses crocs, pour attraper le bout du tube qui dépassait légèrement. « Lâche ça, lâche ça, lâche ça ! » mais sa force équivalant, pour le moment, à celle d'un nouveau né, le chien n'eut aucun mal à se dégager de son semblant d'étreinte, et s'éloigna en trottinant, peu désireux de rester plus longtemps près de cette voleuse de trésor. Elle se retrouva de nouveau seule, à regarder, bouche bée, le chien disparaître derrière un immeuble. Elle se laissa lentement retomber sur le sol, et grimaça, alors qu'elle découvrait une écorchure sur son genoux, déjà noirci par le bitume. Encore une bonne raison de s'apitoyer sur son sort, tiens... mais elle prit sur elle et porta à nouveau le téléphone à son oreille, alors même que Tae Woo ajoutait quelque chose. « Non. Non rien, je... » Et tu ferais mieux de raccrocher, tiens. Ce qu'elle comptait bien faire dans la minute, bien qu'ayant de nouveau les larmes aux yeux rien qu'à cette idée. Elle était arrivée ici par ses propres moyens, elle arriverait bien à rentrer chez elle sans plus d'encombres. Elle avait tout de même 23 ans, maintenant, elle n'était plus cette jeune fille insouciante et maladroite d'autrefois... elle soupira. Peut-être qu'elle n'avait tant changé que cela, mais il était grand temps qu'elle se prenne en main. Elle ne pourrait pas toujours appeler Tae Woo à la rescousse. Elle était grand maintenant, il n'était plus temps d'avoir peur du noir et de l'inconnu. « Oppa, je vais raccrocher... » Ce qu'elle fit dans la minute, non sans pincer les lèvres. Tant bien que mal, elle rassembla ses affaires, et les remis dans son sac, oubliant sans doute deux ou trois choses qui lui semblaient sans importance sur le moment. Elle se releva péniblement, réajusta le bas de sa robe et maudit ses talons, lorsqu'il fallut mettre un premier pied devant l'autre.

Bien. A présent... par où pouvait donc bien être l'appartement ? Et ce n'était surtout pas le moment de se remettre à pleurnicher...

Se maudissant légèrement pour la énième fois depuis qu’il avait décroché, mais surtout depuis qu’il avait reconnu la voix de Sun Ah, Tae Woo commença à s’agiter dans sa chambre. Peu importe où elle se trouvait, il irait la rejoindre. Il préférait se déplacer pour être à ses côtés plutôt que de la laisser seule dans cet état. C’était dans sa nature de vouloir protéger les gens qu’il aime et c’était encore plus un automatisme lorsqu’il s’agissait d’elle. À un tel point qu’il ne se posait même pas de question, comme en ce moment. Sachant très bien que malgré son empressement il n’irait pas loin s’il ne savait pas où elle se trouvait, il le lui demanda sans faire de détour. Restait plus qu’à attendre la réponse de Sun Ah. Enfilant n’importe quels vêtements relativement potables qui trainaient dans sa chambre, il garda une oreille attentive à une quelconque réponse. Réponse qui commença d’ailleurs à prendre forme lorsque la miss pris la parole. Sauf que ça s’arrêta à un « Je... » Ce n’était définitivement pas ce qu’il voulait entendre, surtout pas en ce moment. Il termina de s’habiller plus convenablement avant de s’arrêter pour essayer de l’inciter à continuer. « Tu... ? » Enfin, dans un sens, si elle ne lui avait pas dit dès le départ, c’était soit parce qu’elle ne voulait pas ou qu’elle ne pouvait pas. Dans la présente situation, Tae Woo avait tendance à croire que c’était la première option. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle était assez consciente de la situation pour l’avoir appelé et lui répondre. Sauf qu’il ne pouvait pas grand chose sans ce détail alors il fit la seule chose qu’il pouvait faire; chercher une veste quelconque pour elle. Sachant qu’elle avait froid, c’était probablement la chose la plus utile à amener.

Plus ou moins concentré sur ce qu’il faisait, il s’assurait de garder son téléphone contre son oreille. À vrai dire, il essayait surtout de deviner le lieu où elle se trouvait. C’était probablement le seul moyen de le savoir si elle ne voulait pas le lui dire. Un petit cri de détresse se fit entendre à l’autre bout du fil, rendant le jeune homme encore plus inquiet. Qu’est-ce qui se passait ? Impuissant pour ce qui était de la présente situation, il essayait vaguement de comprendre ce qui était en train d’arrivé. Il ne comprenait pas grand chose en dehors du fait qu’elle avait poussé un cri de détresse. Ne pouvant faire autre chose que de poser la question, c’est ce qu’il fit lorsqu’il entendit sa respiration plus clairement, signe qu’elle écoutait à nouveau ce qu’il disait. Comme il s’y attendait à moitié, elle répondit par la négative. Ça ne l’aidait pas vraiment à arrêter de s’inquiéter totalement, mais il ne pouvait pas la forcer à lui répondre. Pratiquement prêt à partir, si ce n’est du léger détail qu’il ne savait toujours pas où aller, il sortit de sa chambre en direction de la porte d’entrée. Pour régler le léger détail embêtant qui était le lieu, Tae Woo écoutait en silence ce qui se passait à l’autre bout du fil. Du moins c’était son intention de départ qu’il dut rapidement changé en entendant ce qu’elle disait. Elle allait raccrocher. « Non, Sun Ah... » Trop tard elle avait déjà fermé la ligne. Retenant un juron, il continua néanmoins ce qu’il voulait dire, comme si elle pouvait vraiment l’entendre. « J’arrive... » Il resta un moment à regarder son téléphone portable qui n’affichait plus rien d’autre que le temps qu’il avait parlé avec elle.

Bon c’était bien beau de s’inquiéter et de vouloir la rejoindre, mais il ne savait pas plus que ça où il devait aller. Ne se préoccupant pas trop de ce détail pour l’instant, il mit ses chaussure et sortit à l’extérieur. Restait plus qu’à se rendre maintenant. Il soupira légèrement avant de composer automatiquement les chiffres du numéro de Sun Ah. Il ne pouvait pas faire autre chose qu’espérer qu’elle raccroche. Sinon il n’aurait qu’à chercher selon ce qu’il savait; le bruit et la musique. Ça ne laissait pas beaucoup d’endroit, mais Seoul était une grande ville. « Aller, décroche. » Ça n’allait certainement pas la convaincre de décrocher, surtout qu’elle ne l’entendait pas, mais bon c’était la seule chose qu’il pouvait faire en attendant qu’elle le fasse. Les clés de la voiture en main, il la démarra rapidement et commença à se diriger vers il ne savait trop où. Il garda néanmoins téléphone contre l’oreille espérant naïvement qu’elle décroche et lui dise où elle se trouvait. Sinon... eh bien il devrait faire sans. Il savait au moins qu’elle n’était pas dans les quartiers résidentiels et qu’il y avait du bruit où elle se trouvait. Il se dirigea donc vers une discothèque où il était déjà allé plusieurs fois que ce soit avec des amis ou avec elle. Ça ne voulait certainement pas dire qu’il la trouverait là bas, mais c’était toujours un début.